Artiste

Fernando Botero

1932–2023

Fernando Botero (né en 1932 à Medellín, Colombie; décédé en 2023 à Monte-Carlo, Monaco) est né dans une famille de moyens modestes. Son oncle l’inscrit à une école de toreros à l’âge de douze ans, mais Botero s’intéresse avant tout au dessin. Les figures généreusement arrondies qui caractérisent son œuvre sont influencées par l’exubérance des églises et palais baroques de l’époque coloniale espagnole qui jalonnent l’Amérique latine. Botero s’approprie cet art et cette architecture baroques, omniprésents dans son enfance, en synthétisant la tradition picturale espagnole, notamment Velázquez et Zurbarán, avec l’imaginaire fantastique du folklore colombien.

 

Après avoir remporté le deuxième prix du 9ᵉ Salón Nacional de Artistas, Bogotá, en 1952, Botero part pour Madrid, où il étudie et copie les œuvres des maîtres anciens — Tintoret, Titien, Goya ou encore Velázquez — au musée du Prado. Il quitte ensuite l’Espagne pour fréquenter l’Académie des beaux-arts de Florence, où il étudie la technique de la fresque, parcourant l’Italie à moto pour admirer les fresques de la Renaissance du Quattrocento. Il étudie avec enthousiasme la peinture de Piero della Francesca (1416–1492), que Botero considère comme l’apothéose de la peinture de la Renaissance, et celle de Giotto di Bondone (v.1270–1337), peintre du bas Moyen Âge qui rendait le volume par la synthèse de la forme et de la couleur. En 1955, Botero s’installe à Mexico, où il découvre de première main l’œuvre des muralistes mexicains Diego Rivera, David Alfaro Siqueiros et José Clemente Orozco. Il y puise un sens du monumental et la portée morale de leurs fresques socialistes. Cette rencontre encourage l’agrandissement de ses formes peintes et, l’année suivante, Botero réalise Nature morte à la mandoline (1956), dans le style exagéré et à grande échelle qui définira sa maturité artistique.

 

Botero réalise ses premières sculptures en bronze en 1973 après s’être installé à Paris, un matériau qui permet de transposer avec succès les figures voluptueuses de ses toiles en formes tridimensionnelles. En 1980, Botero achète une maison à Pietrasanta, ville reconnue dès Michel-Ange pour sa proximité avec les carrières de marbre de Carrare, et adopte la sculpture avec enthousiasme, déclarant: "La sculpture me permet de créer le volume réel… On peut toucher les formes, leur donner la douceur, la sensualité que l’on souhaite." Les sculptures monumentales de Botero ont été installées dans des espaces publics du monde entier, notamment sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris; à Forte Belvedere, Florence; à Broadgate, Londres; sur Park Avenue, New York; Michigan Avenue, Chicago; ou encore Paseo de Recoletos, Madrid.

 

Botero participe à la Biennale de Venise en 1958 et 1992 et représente la Colombie à la 5ᵉ Biennale de São Paulo, Brésil. Il a bénéficié de grandes rétrospectives, notamment au Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam (1973); au Museo de Arte Contemporáneo de Caracas (1976); au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Washington, D.C. (1979); au Seibu Museum of Art, Tokyo (1981); au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid (1987); au musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg; au Museo de Bellas Artes, Bilbao (2012); entre autres.

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